"Ce qu’on imagine avant de partir est toujours assez différent de ce qu’on découvre sur place. Et il faut reconnaître qu’en France, on parle assez peu du Liban, sauf quand il s’y passe quelque chose de grave, et encore… Quand j’ai repéré Khayal sur internet, il y a un an, j’étais assez peu renseignée sur le Liban…" Sarah Lecolle est une jeune française de 27 ans. Elle aura vécu une année de service volontaire européen (SVE) dans un théâtre de marionnettes à Beyrouth et aura mis 6 mois à apprendre à aimer la ville.
Vivre à Beyrouth
A son arrivée, ce sont surtout les côtés négatifs qui ont sauté aux yeux de Sarah : la chaleur étouffante, la pollution qui lui noircit les ongles, le bruit assourdissant des voitures, le racisme ambiant, le système des services de taxis, le côté blingbling des libanais, la complexité de la situation politique. Ensuite, la jeune femme s'est laissée séduire et envisage de travailler encore un peu au Liban dans une autre association. "Ca me fait mal au coeur de partir. C'est quand tu commences à te sentir bien que tu dois tout quitter." Sarah raconte alors le bonheur des rencontres fortuites, la cuisine libanaise, la richesse de la vie culturelle de la capitale, elle s'émerveille du multilinguisme de ses habitants, de leur naturel à passer du français à l'arabe et de l'arabe à l'anglais, en mélangeant parfois le tout. Elle s'étonne encore du côté moderne de la ville mais avoue préférer le charme des villages alentours.
Le SVE
Pour terminer, Sarah encourage les futurs volontaires SVE pour le Liban à s'attendre à une ville chaotique et bruyante mais où tout est finalement infiniment plus facile et plus souple. Elle nous rappelle que dans ce tout petit pays méditéranéen à la notoriété encore grise, tout est du domaine du possible.